L’ostéopathe dispose de différentes approches thérapeutiques qu’il considère adaptées aux besoins spécifiques du patient, à ses propres affinités et à ses propres connaissances. On distingue parmi celles-ci :
– les techniques de mobilisation articulaire passive lente : technique générale ostéopathique, techniques fonctionnelles directes ou indirectes, etc.
– les techniques de mobilisation articulaires actives : technique de Mitchell, etc.
– les techniques de mobilisation articulaire mixtes : techniques de Sutherland, etc.
– les techniques réflexes : traitements réflexes du tissu conjonctif, points de Knapp, points de Head, points triggers, traitements neuro-musculaires, etc.
– des techniques de mobilisation des structures molles et péri-osseuses : crânien, viscéral, facial, etc.
– des techniques liquidiennes, sans manipulations et concernant toutes les structures du corps ;
– des techniques psycho-cognitives : empathie, développement de la confiance en soi, positivisme, etc.
Le texte Référentiel profession ostéopathe, établi par cinq associations ostéopathiques conjointement avec les pouvoirs publics, reconnaît trois pratiques ostéopathiques : celle dite « structurelle » (incluant les manipulations « non forcées » vertébrales et articulaires), l’ostéopathie viscérale (qui intéresse les organes) et l’ostéopathie crânienne. Ces deux dernières pratiques, largement controversées au sein même de la profession en France comme aux États-Unis, ne sont toutefois pas inscrites à l’article 3 de l’arrêté du 27 mars 2007 concernant le cursus de formation à l’ostéopathie. En effet, certains professeurs d’écoles d’ostéopathie aux États-Unis demandent aujourd’hui la suppression pure et simple de l’enseignement de l’ostéopathie crânienne jugée charlatanesque. Cependant il se pourrait que l’ostéopathie crânienne trouve son explication dans l’effet idéomoteur donnant à l’ostéopathe l’illusion d’une mobilité inhérente des os du crâne. Cette interaction idéomotrice permettrait de diminuer le tonus musculaire inhérent des muscles du crâne et du cou. Cet effet idéomoteur serait aussi l’explication de la motilité (mobilité inhérente) viscérale et faciale décrite par les ostéopathes.
La palpation recherche les dysfonctions somatiques au sein de tous les tissus du corps. En dehors de l’interrogatoire, la main représente l’outil essentiel tant du diagnostic que du traitement. Ici aussi, les concepts s’opposent. Pour certains ostéopathes, la main n’est rien ; c’est le système nerveux central du thérapeute qui est l’outil de traitement.
L’ostéopathie s’adresse au corps entier. L’action sur ces différents systèmes passerait par un lien physiologique majeur : le système nerveux. En effet, toutes les techniques auraient comme point commun d’émettre des informations aux éléments afférents du système nerveux périphérique et du système nerveux végétatif (sympathique et parasympathique). Ceci expliquerait pourquoi l’action de l’ostéopathie sur le corps n’est pas locale, mais toucherait l’ensemble de l’organisme.
Bien que non spécifiques et non démontrées, les techniques ostéopathiques auraient ainsi une action bénéfique sur les symptômes d’affections touchant les domaines suivants :
– le système locomoteur : certains rhumatismes, lumbagos, entorses, torticolis.
– le système viscéral : certaines constipations, diarrhées, ballonnements, syndrome du côlon irritable…
– le système « crânien » : certaines céphalées, otites chroniques, vertiges, bourdonnements, nez bouchés, sinusites chroniques, coliques du nourrisson, enfants difficiles qui pleurent souvent, insomnie, dyslexie et problèmes liés à l’apprentissage, mémoire, concentration, névralgie faciale…
Source : Wikipedia